-Eh! Qu'aimes-tu donc,extraordinaire étranger?
- j'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... les merveilleux nuages!
L'étranger, Charles Baudelaire
Bénabar, de son vrai nom Bruno Nicolini ,est né le 16 juin 1969 à Thiais ,au sud est de Paris ,il est auteur compositeur et interprète. C'est un style de chanson populaire,souvent humoristique,où il aime parler de sujets de la vie quotidienne (les copains,les filles,l'amour ,la mort...). Nous allons écouter trois chansons : les deux premières chansons appartiennent à ses derniers albums, la troisième est plus ancienne et la plus célèbre.
Benabar - Infréquentable
Je t'aime, mais en pensant à mal Parce que tout passe et tout finit Sans la moindre morale Prêt à tout pour que tu m'aimes aussi
Je ne suis pas fréquentable Je t'ai sûrement perdue d'avance Tout ça n'est pas très équitable Je n'ai rien pour ma défense
Au lieu d' rougir de tous mes vices J' voudrais en plus qu'ils soient versa J'aimerais que tu nourrisses Les mêmes sentiments pour moi Les sentiments les plus bas
Je t'aime avec un mauvais fond Parce qu'au fond, je n'y crois plus Et préméditation Depuis la première fois que je t'ai vue
Je suis un félon et un traître Pour que tu me prennes la main Je pourrais même peut-être Donner l'adresse de Jean Moulin
Je suis égoïste et avare Ça non, je te partagerai pas Je nourris à ton égard Les sentiments les plus bas
J'ai pas d'honneur, pas de dignité J'irai pleurer sous ta fenêtre Ce qui te déplaît, je t' le cacherai Je suis un lâche, un malhonnête Je reconnais, je suis pervers J'ai plein d'idées derrière la tête En plus, je chante la bouche pleine
J' suis ridicule J' me sens comme un cheval au galop En plus mes métaphores sont nulles Je suis pas du tout au niveau
J'ajoute que j'ai pas de caractère Tu feras c' que tu veux de moi Les sentiments que tu m'inspires Sont décidément très bas
Combien de fois faut qu' j' le répète Moi, l'impatient compulsif Je t'aime, bordel, c'est clair et net Je suis grossier et agressif
Monomaniaque obsessionnel Il n'y a qu'à toi que je pense Je suis flatteur professionnel "T'es belle, gentille et pis t'es douce"
J'ai pas d' parole, je suis parjure J'avais déjà dit à une autre Que c'est elle que j'aimerais toujours Je suis un menteur, j'ai même pas honte !
Aucune vertu, tous les défauts Il m'arrive de penser qu'un jour J' suis pas crédible et mégalo Ça s' trouve... tu m'aimeras en retour Paroles de chansons
Ces jours- ci, je vous invite à découvrir, écouter ou peut-être bien réécouter des chanteurs, auteurs- compositeurs dont nous avons parlé en cours par le biais des leçons du livre de Français.
Abd Al Malik
Abd Al Malik,d'origine congolaise et de son vrai nom Régis Mikano- Fayelle, est né à Paris le 14 mars 1975. C' est un chanteur, rappeur,slammeur et compositeur: il chante et il récite. Il s'inspire du rap, du jazz et du slam. Le slam apparaît dans les années 80 à Chicago , c'est faire de la poésie un spectacle. A travers ses paroles récitées et images poétiques, il parle d'injustice mais aussi de paix,d'amour, de tolérance au-delà des différentes croyances.Toutes ces idées apparaissent dans Gibraltar, la première chanson que nous écouterons . Par ailleurs, il se sent profondément attiré par la Chanson française et dans Les Autres , il reprend ,de ce fait, une chanson de Jacques Brel, Ces Gens-là.(écoutez bien la première et la dernière stophe) Les Autres, c'est la 2º chanson que nous écouterons et en dernier lieu la chanson de Jacques Brel, Ces gens-là.
Paroles, Gibraltar
Abd Al Malik - Gibraltar
Sur le détroit de Gibraltar, y'a un jeune noir qui pleure un rêve qui prendra vie, une fois passé Gibraltar. Sur le détroit de Gibraltar, y'a un jeune noir qui se d'mande si l'histoire le retiendra comme celui qui portait le nom de cette montagne. Sur le détroit de Gibraltar, y'a un jeune noir qui meurt sa vie bête de "gangsta rappeur" mais ... Sur le détroit de Gibraltar, y'a un jeune homme qui va naître, qui va être celui qu'les tours empêchaient d'être. Sur le détroit de Gibraltar, y'a un jeune noir qui boit, dans ce bar où les espoirs se bousculent, une simple canette de Fanta. Il cherche comme un chien sans collier le foyer qu'il n'a en fait jamais eu, et se dit que p't-être, bientôt, il ne cherchera plus. Et ça rit autour de lui, et ça pleure au fond de lui. Faut rien dire et tout est dit, et soudain ... soudain il s'fait derviche tourneur, Il danse sur le bar, il danse, il n'a plus peur, enfin il hurle comme un fakir, de la vie devient disciple. Sur le détroit de Gibraltar y'a un jeune noir qui prend vie, qui chante, dit enfin à‚« je t'aime à‚» à cette vie. Puis les autres le sentent, le suivent, ils veulent être or puisqu'ils sont cuivre. Comme ce soleil qui danse, ils veulent se gorger d'étoiles, et déchirer à leur tour cette peur qui les voile. Sur le détroit de Gibraltar, y'a un jeune noir qui n'est plus esclave, qui crie comme les braves, même la mort n'est plus entrave. Il appelle au courage celles et ceux qui n'ont plus confiance, il dit : "ramons tous à la même cadence !!!". Dans le bar, y'a un pianiste et le piano est sur les genoux, le jeune noir tape des mains, hurle comme un fou. Fallait qu'elle sorte cette haine sourde qui le tenait en laisse, qui le démontait pièce par pièce. Sur le détroit de Gibraltar, y'a un jeune noir qui enfin voit la lune le pointer du doigt et le soleil le prendre dans ses bras. Maintenant il pleure de joie, souffle et se rassoit. Désormais l'Amour seul, sur lui a des droits. Sur le détroit de Gibraltar, un jeune noir prend ses valises, sort du piano bar et change ses quelques devises, Encore gros d'émotion il regarde derrière lui et embarque sur le bateau. Il n'est pas réellement tard, le soleil est encore haut. Du détroit de Gibraltar, un jeune noir vogue, vogue vers le Maroc tout proche. Vogue vers ce Maroc qui fera de lui un homme ... Sur le détroit de Gibraltar ... sur le détroit de Gibraltar ... Vogue, vogue vers le merveilleux royaume du Maroc, Sur le détroit de Gibraltar, vogue, vogue vers le merveilleux royaume du Maroc ...
Moi, moi quand j'étais petit, j'avai mal c'était l'état de mon esprit, je suis né malade sur l'echelle de Richter de la misère, malade ça vaut bien 6 quelques degrés en dessous de là où c'est gradué "fou"
J'étais voleur et avant d'aller voler, je priais je demandais à Dieu de ne pas me faire attrapper je lui demandais que la pêche soit bonne qu'à la fin de la journée, le liquide déborde de mes poches bien souvent, j'ai failli me noyer, j'ai été à sec aussi, souvent.... quand je croisais papa, le matin, aller travailler avec sa 102 bleue en rentrant, le matin, de soirée, j'me disais "c'est un bonhomme mon vieux" ensuite, j'me faufilais dans mes couvertures et j'dormais toute la journée le style "Vampire" dormir la journée et rôder une fois le soleil couché le genre de prédateur à l'envers, le genre qui à la vue d'un poulet meurt de peur je ne me suis jamais fait prendre, et si j'avais été pris, aux keufs, j'aurais dit....
J'étais beau-parleur et je souriais aux filles en jean's avec de grosses ceintures celles qui aiment bien l'odeur que degagent les gars qui ont la reputation d'être des ordures le genre à jurer sur la vie de sa mère dès qu'il ouvre la bouche rêve de BMW pour asseoir à la place du mort celle qui couche dans mon monde, un mec comme moi, c'est le top j'aurais été une fille, on m'aurait traité de sal.... quand je croisais ma soeur avec ses copines dans le quartier moi, qui allait en soirée, j'lui disais "rentre à la baraque !, va faire à bouffer !" ensuite, j'allais rejoindre mes copines, celles qui me faisaient bien délirer celles qui, comme moi, avaient un pére, une mère peut-être bien des frères et soeurs qui sait..... mais moi, du genre beau parleur à l'endroit, sans foi ni loi mais c'était pas moi le chien, mais....
Et puis du jour au lendemain, j'ai viré prêcheur promettant des flammes aux pêcheurs et des femmes aux bons adorateurs comme si Dieu avait besoin de ça pour mériter qu'on l'aime mais moi, moi pour que les autres m'aiment, moi moi, j'en ai dit des choses pas belles et j'en ai acceptées aussi on m'a dit "t'es noir, tu veux te marier avec elle, mais t'es noir...." les autres y disaient comme ça, qu'elle était trop bien pour moi donc moi, moi j'faisais de la peine à voir moi, j'continuais ma parodie, mon escroquerie spirituelle sauf que, j'me carottais moi-même, j'étais devenu un mensonge sur pattes qui saoule grave et qui sait même pas ce qu'il dit qui voit même pas que c'est un malade et qui dit comme ça tout le dit y dit comme ça....
Et je vous dis monsieur, je vous dis monsieur, quand je pense à tout ça, je pleure
REFRAIN :
Les autres, les autres, c'est pas moi c'est les autres.... Paroles de chansons